samedi 9 septembre 2023

Vandalisme et lutte des classes

 

Le Grand Prix de ce week-end (9 et 10 sept) se présentait pourtant sous les meilleurs augures :

- Une météo pluvieuse dans la phase préparatoire (idéal pour nos fairways, non arrosés) qui nous a permis d’avoir des parcours verts comme jamais au mois d’août,

- Une pression de maladie contenue avec, en plus du programme de bio-contrôle réalisé toute l’année, un traitement curatif lors de la dernière attaque de Dollar Spot,

-  Une météo chaude et sèche pour la dernière ligne droite depuis quelques jours, qui nous permet de tondre et retondre roughs, semi-roughs et fairways pour une belle qualité de parcours,

- Un Grand Prix Paragolfeurs la semaine dernière qui a servi de lancement pour cette seconde épreuve à une semaine d’intervalle.

Mais voilà, une petite escapade nocturne de pseudo écolos, a tourné au carnage.

Une poignée de décérébrés, pour ne pas utiliser le terme qui revient en boucle quand on me parle d’eux ("une belle  bande d’en…..és"), ont ravagé une partie des greens et des départs.

Les slogans de ces justiciers en carton qui, en toute témérité, se cachent pour agir et se retranchent derrière un pauvre "collectif’’, sont plutôt basiques et pitoyables. La lettre anonyme déposée dans la boite à lettres de France 3 Normandie pour revendiquer les dégradations sur les Golfs de Caen la Mer et de Vire la Datée en dit long sur leur courage.


S'ils étaient dotés d'un peu d’intelligence, ils pourraient venir débattre idées contre idées pour comprendre que :

- Le gazon en général donc le golf est un excellent milieu pour piéger le CO2 et agir sur le réchauffement climatique qui normalement devrait leur tenir à cœur,

 Le couvert végétal permanent d’un golf stoppe la migration des nitrates vers la nappe, contrairement à des champs laissés nus après les moissons, jusqu’aux semis réalisés en automne, voire même au printemps suivant.

Le Golf en général, et le golf de Caen en particulier offre un bouclier vert contre l’urbanisation et l’artificialisation des sols. Un rapide coup d’œil sur Google Map au nord de Caen leur permettrait de voir qu’entre la zone d’activité du Citis à Lébisey, le nouveau quartier d’Epron le long du B.U.N. (Boulevard Urbain Nord) et la zone fraichement urbanisée au sud-ouest de Biéville-Beuville, le Golf représente un poumon vert de 100 Ha pour toute la zone.  


  Sur les 100 Ha en question, seuls 1.5 Ha de greens sont arrosés ; les 8000 m² de départs sont, eux, peu ou pas arrosés selon les années.




 Le volume d’eau utilisé sur une année pour ces 100 Ha est sans commune mesure avec le volume d’eau utilisé pour une piscine municipale par exemple. La norme impose un renouvellement de 30 litres par baigneur et par jour, mais certaines piscines, confrontées à des problèmes sanitaires liés à la qualité de l’eau, peuvent aller jusqu'à 120 ou 180 litres renouvelés par baigneur et par jour. Avec 6000 piscines publiques et centres aquatiques pour des fréquentations de 8000 à 390 000 passages annuels, le calcul est vite fait.

-  La réduction des volumes d’eau utilisés est une réalité depuis de nombreuses années. Au delà de la philosophie qui nous anime sur le sujet, la réduction de la quantité d’eau utilisée permet de mieux gérer la santé du gazon, d’optimiser la vie microbienne du sol mais également de respecter les arrêtés de restrictions ou interdictions d’arrosage pris par la préfecture.  


-  Le Label pour la biodiversité décerné aux golfs par la Fédération Française de Golf est le critère le plus marquant pour évaluer l’impact des parcours sur la biodiversité. L’audit  réalisé dans ce cadre au Golf de Caen la Mer avant l'obtention du Label a mis en évidence la présence de 54 espèces d’oiseaux, 2 d’amphibiens, 39 d’insectes supérieurs, 10 de mammifères. Pour la flore, 61 espèces (liste non exhaustive) ont été répertoriées.


-  La réduction des engrais chimiques au profit d'une utilisation plus importante des engrais organiques permet de mieux raisonner l’ensemble sol-plante et d'avoir une vision différente de la fertilisation.


Depuis de nombreuses années, l’utilisation des produits de bio-contrôle (utilisables en agriculture biologique) sont utilisés sur le golf pour faire face aux divers ravageurs (maladies ou insectes). Ces pratiques permettent de n’avoir recours aux produits phytosanitaires classiques qu’en cas de nécessité absolue.

 

Mais ces personnes sont-elles suffisamment intelligentes pour comprendre ça ?...

Quand bien même elles le seraient, elles ergoteraient à n'en pas douter sur "la lutte des classes", vieilles lunes chères à cette caste "bobo écolo".

Savent-elles seulement que le Golf de Caen la Mer, comme tous les golfs de France, est également un lieu où les écoles et les centres de loisirs viennent faire découvrir aux jeunes - souvent pas les plus nantis, d'ailleurs - un milieu en prise directe avec la nature et où ils peuvent s’initier à un nouveau sport.

Je ne reviendrai pas sur la tenue du Grand Prix Paragolfeurs du week-end dernier, preuve supplémentaire que nos actions sont en accord avec de belles valeurs, qui n'ont visiblement rien à voir avec celles de ces tristes sires.  

Un grand merci à tous pour les nombreux messages et mails de soutien qui nous ont été adressés, merci également aux membres qui s’étaient proposés pour nous donner un coup de main si besoin (eh oui, les valeurs...). Merci enfin à Guillaume (Deauville), Florian (Granville), Stéphane (Agon-Coutainville) et Yoann (Omaha Beach) pour leurs petits mots de réconfort.

Une mention particulière pour Ouest-France Caen qui m'a autorisé à utiliser le lien de leur article que  vous trouverez ci-dessous.

Un collectif revendique le saccage de deux golfs en Normandie (ouest-france.fr)

 

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